Lecture de 6 mn

Je suis abonné à de nombreuses newsletters, blogs et sites, ce sont des sources d’inspirations pour mes écrits.

Si j’ai fait le tri dans mes abonnements pour éviter d’être pollué, je ne lis pas 80% de ce que je reçois. Beaucoup de mails partent à la poubelle.

J’aime laisser les idées émerger, j’aime laisser les mots venir à moi, je ne cherche pas, j' »écoute ».

Je dis souvent qu’une bibliothèque n’est pas faite pour être lue.

J’ai de nombreux livres que je n’ai pas lus, je les stocke quelque part parce que je sais qu’ils me serviront sans doute à un moment donné, quand ça sera le moment.

Oui, ça va à l’encontre du minimalisme dont j’ai parlé cette semaine.

Mais ça se voit moins, c’est sur mon Kindle.

Les livres m’appellent, me demandent à être lus.

Une part de moi sait que j’ai quelque chose de disponible quelque part sur ce qui m’occupera l’esprit à un moment donné.

Je l’ouvre, je le lis, et la synchronicité se met à exister.

Parmi les centaines d’emails que j’ai reçus cette semaine, un a attiré mon attention.

Plus précisément, un mot.

Paradoxe.

J’aime bien ce mot, je le trouve joli.

Je laisse à l’opportunité l’occasion d’exister, j’ouvre l’email.

J’y lis le nom de Richard Wiseman et son étude sur la chance et la superstition que j’avais moi aussi lue il y a longtemps.

Ça fait clic dans ma tête, je fais quelques recherches et tape sur mon clavier.

40mn plus tard j’avais écrit l’article que vous êtes en train de lire.

Cette forme de superstition que l’univers m’amène ce dont j’ai besoin au bon moment peut être comprise comme quelque chose de spirituel, une forme de loi d’attraction.

En vérité, c’est l’opposé de la superstition et de la foi irréfléchie.

C’est un scepticisme positif, c’est la compréhension et l’utilisation de la chance.

C’est le facteur chance.

C’est ce qui permet de créer sa réalité et d’être plus heureux.

Le facteur chance

« The Luck Factor » le livre de Richard Wiseman publié il y a 20 ans est basé sur des recherches sur 1 000 volontaires, pendant plus de 10 ans.

Son étude révèle que les gens font leur propre chance et leur propre malchance.

Les résultats montrent qu’il est possible d’augmenter la quantité de chance de chacun.

J’ai adoré une des expériences qu’il a faite.

Richard Wiseman a donné un journal à des personnes qui se trouvaient chanceuses ou malchanceuses et leur a demandé de le feuilleter et de lui dire combien de photos s’y trouvaient.

En moyenne, les personnes malchanceuses ont mis environ deux minutes à compter les photos, alors que les personnes chanceuses n’ont mis que quelques secondes.

Pourquoi ?

La deuxième page du journal contenait le message « Arrêtez de compter – Il y a 43 photos dans ce journal ».

On pourrait croire que ce message était caché au milieu de textes plus denses.

Mais non.

Ce message occupait la moitié de la page et était écrit en caractères de plus de cinq centimètres de haut, il saute aux yeux de tout le monde.

Les malchanceux ne le voient pas tandis que les chanceux le repèrent.

Pour s’amuser, il a placé un deuxième grand message au milieu du journal.

« Arrêtez de compter, dites à l’expérimentateur que vous avez vu ceci et gagnez 250 $. » .

Encore une fois, les personnes malchanceuses ont manqué l’occasion parce qu’elles étaient encore trop occupées à chercher les photos.

Les tests de personnalité effectués pendant l’étude ont révélé que les personnes malchanceuses sont plus tendues et anxieuses que les personnes chanceuses.

L’anxiété perturbe la capacité des personnes à remarquer l’inattendu.

Mais la chance repose sur 4 principes qu’on peut apprendre à développer.

Les 4 fondations de la chance

Son étude exprime la réalité de cette phrase qui a changé ma vie.

Ces profils se rendent à des fêtes dans l’intention de trouver le partenaire idéal et ratent ainsi des occasions d’autres rencontres.

Ils feuillettent les journaux dans l’espoir de trouver certaines offres d’emploi et ratent des opportunités.

Les personnes chanceuses sont plus détendues et ouvertes, et voient ce qui existe plutôt que ce qu’elles recherchent.

Les personnes chanceuses ont consciemment ou inconsciemment maîtrisé l’art de générer leur propre chance grâce à quatre principes.

Je cite Richard Wiseman.

Premier principe : Maximiser les opportunités fortuites

Les personnes chanceuses sont capables de créer, de remarquer et d’exploiter les opportunités qui se présentent. Elles y parviennent de différentes manières, notamment en créant du réseau, en adoptant une attitude détendue face à la vie et en étant ouvertes à de nouvelles expériences.

Deuxième principe : être à l’écoute de ses intuitions

Les personnes chanceuses prennent des décisions efficaces en écoutant leur intuition et leurs sentiments. En outre, elles prennent des mesures pour stimuler activement leurs capacités intuitives, par exemple en méditant et en faisant le vide dans leur esprit.

Troisième principe : S’attendre à la bonne fortune

Les personnes chanceuses sont convaincues que l’avenir sera plein de bonne fortune. Ces attentes se transforment en prophéties auto-réalisatrices en aidant les personnes chanceuses à persister face à l’échec et à façonner leurs interactions avec les autres de manière positive.

Quatrième principe : Transformer la malchance en bien

Les personnes chanceuses utilisent diverses techniques psychologiques pour faire face à la malchance qui les frappe, et souvent même pour en tirer profit. Par exemple, elles imaginent spontanément comment les choses auraient pu être pires, ne s’attardent pas sur la malchance et prennent le contrôle de la situation.

Richard Wiseman

J’ai écrit sur les attentes et les problèmes qu’elles posent dans notre quotidien, et ces quatre principes pourraient laisser penser que la pensée positive et que les attentes ont du bon.

On pourrait le croire, mais non.

Les 4 principes fonctionnent quand ils sont tous là en même temps.

C’est parce qu’on sait voir les opportunités qui se présentent qu’on apprend à développer une intuition différente et plus efficace et qu’on transforme les attentes en réalité.

Et quand ça ne se passe pas comme on veut, la résilience et l’attitude de regarder comment les choses auraient pu être pires transforment la malchance en bien et évitent les ressentis négatifs.

Ces quatre principes sont l’expression la plus simple de ce que j’évoque lorsque je parle de passer de la réaction à la création, dans le Sai Weng Shi Ma et dans le développement de la Foi.

Richard Wiseman explique que la superstition ne fonctionne pas, ça n’est pas le facteur chance.

Ce qui fonctionne, c’est le scepticisme positif.

Une grande partie de la chance et de la malchance que nous rencontrons est le résultat de nos pensées et de notre comportement.

La recherche ne se limite pas à démystifier les pensées et les comportements superstitieux.

Il s’agit plutôt d’encourager les gens à s’éloigner d’un mode de pensée magique et à adopter une vision plus rationnelle de la vie et de la chance.

Il s’agit de sortir de la vision de la chance comme une force extérieure, qui nous met dans l’attente limitante. Il s’agit de commencer à créer sa réalité.

Richard Wiseman donne quelques exemples qui illustrent bien son message.

Beaucoup de mes heureux participants ont fait des efforts considérables pour introduire de la variété et du changement dans leur vie.

Avant de prendre une décision importante, un participant chanceux modifiait constamment son itinéraire pour se rendre au travail.

Une autre personne a décrit une technique spéciale qu’il avait mise au point pour l’obliger à rencontrer différents types de personnes. Il avait remarqué qu’à chaque fois qu’il se rendait à une fête, il avait tendance à parler au même type de personnes. Pour l’aider à perturber cette routine et à rendre la vie plus amusante, il pense à une couleur avant d’arriver à la fête et choisit ensuite de ne parler qu’aux personnes portant cette couleur.

Richard Wiseman

Cette création d’opportunité, cette façon de sortir de la focalisation sur l’objectif est une autre façon de créer des systèmes qui permettent d’évoluer et de créer une autre façon de voir le monde.

C’est le paradoxe des objectifs.

Ces objectifs vont avoir tendance à nous focaliser sur le résultat, à limiter notre bonheur. Les personnes de l’étude de Richard Wiseman, après quelques exercices de création de chance, ont rapporté être beaucoup plus heureuses.

C’est ce que permet l’écriture, c’est ce que permettent les systèmes.

Laisser émerger les idées et les opportunités parce qu’on a une vision de la chance qui se relie à une Foi et à des actions.

Les pensées s’alignent avec les émotions et nos actions.

On devient vraiment créateur de notre expérience.

D’un mot – paradoxe – qui a attiré mon attention, d’une intuition qui m’a fait ouvrir l’email est né cet article qui m’a fait faire du lien avec d’autres articles que j’avais écrits.

Ce mot m’a aidé à faire du lien entre des idées et des principes.

Une pièce de puzzle qui vient compléter le tout, un peu chaque jour.

La pièce était là, quelque part.

J’ai laissé un tout petit rien ouvrir des portes et créer quelque chose de plus grand.

Certains appellent ça de la chance.

Ça en est, oui.

On ne parle juste pas toujours de la même.

La chance, c’est lorsque la préparation et l’opportunité se rencontrent.

Proverbe Arabe (merci Mickaël Rochard pour la référence)

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À propos de Laurent Bertin


Ancien directeur informatique dans une grande banque française, j’ai tout quitté du jour au lendemain pour devenir praticien en hypnose. J’ai développé mon cabinet, suis devenu formateur, co-directeur d’un grande centre de formation pour tout quitter à nouveau et vivre de mon activité grâce à Internet.

Aujourd'hui, je vous apprend à gagner plus, travailler moins (et mieux) et à profiter de la vie en créant votre marque personnelle pour devenir une autorité dans votre domaine.