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Je vous offre la chance de partir pour les vacances de vos rêves.

Mais il y a un hic.

Vous ne pourrez pas vous en souvenir. Ça sera comme si ça n’était jamais arrivé.

Iriez-vous quand même ?

La plupart des gens répondent non.

On fait les choses pour pouvoir s’en souvenir.

Plus que s’en souvenir, on fait les choses pour l’histoire que les souvenirs racontent sur notre vie.

L’histoire que nos souvenirs représentent est plus importante que l’expérience elle-même.

La satisfaction qu’on a en repensant à ce qu’on a fait de notre vie compte plus que les moments de bonheur qu’on a vécus.

Le psychologue cognitif Daniel Kahneman, prix Nobel d’économie 2002 et auteur de Système 1 et 2 soutient que nous ne cherchons pas le bonheur, mais la satisfaction, ce qui empêche d’être heureux.

L’expérience du bonheur est momentanée, spontanée et éphémère.

La satisfaction est à long terme, basée sur la réalisation d’objectifs et la construction d’un mode de vie qu’on admire.

La satisfaction est rétrospective tandis que le bonheur est en temps réel.

La mémoire est durable alors que les sentiments passent.

Nous avons une tendance à privilégier la satisfaction de l’histoire qu’on pourra raconter, plutôt que le bonheur de l’instant.

On aura donc du mal à profiter de moments simples de la vie en y étant pleinement présents.

Plus on se focalise sur la satisfaction de notre vie, moins on profite des moments de bonheur.

On a tendance à croire qu’avoir des objectifs et des projets est important, mais c’est aussi ce qui empêche de profiter de la simplicité et du moment présent.

C’est ce que ressentent beaucoup d’indépendants.

Le rêve d’être heureux en étant son propre patron, de devenir libre et autonome.

Pour finir par travailler sans relâche, à vivre dans le stress de devoir trouver des clients, à payer ses charges, à courir comme un poulet sans tête.

L’esprit n’est jamais vraiment libre, les matinées se mélangent aux soirées, les jours se ressemblent tous, les vacances se transforment en de nouvelles occasions de se former, d’apprendre ou de travailler autrement.

Les moments d’esprit libre et de simplicité ont disparu.

On cherche des astuces de productivité.

On nous dit d’y croire, de visualiser avec la pensée positive pour attirer la réussite et les clients.

On se laisse embarquer par les gourous et la quête du plus et du mieux des milieux du bien-être.

Ce ne sont que des doses de charge mentale en plus.

On croit qu’en faisant plus, tout ira plus vite.

On devient le hamster dans sa roue.

On finit par rêver le nom sans faire le verbe.

Faire moins.

Élaguer.

Savoir dire non.

Sortir de la culture des objectifs.

Savoir compartimenter entre quête de satisfaction et bonheur.

Trouver l’équilibre entre projets, bonheur et santé mentale.

Pas si simple.

Et pas si évident d’en voir les pièges.

La suite demain.

Être obsédé par les objectifs est mauvais pour vous. Vous devriez vous fixer des objectifs, même ambitieux, régulièrement. Mais concentrez-vous sur eux uniquement dans la mesure où ils vous donnent une direction.

Srikumar Rao

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À propos de Laurent Bertin


Ancien directeur informatique dans une grande banque française, j’ai tout quitté du jour au lendemain pour devenir praticien en hypnose. J’ai développé mon cabinet, suis devenu formateur, co-directeur d’un grande centre de formation pour tout quitter à nouveau et vivre de mon activité grâce à Internet.

Aujourd'hui, je vous apprend à gagner plus, travailler moins (et mieux) et à profiter de la vie en créant votre marque personnelle pour devenir une autorité dans votre domaine.