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Dans mes études d’informatique, j’ai toujours entendu ce mot :

KISS

Keep It Simple Stupid.

On peut le comprendre de plusieurs façons, comme un rappel « Garde ça simple, idiot ! » ou comme une philosophie plus générale, « Rester simple et stupide » dans le sens de la simplicité, pas de l’idiotie.

C’est une ligne directrice qui préconise la simplicité plutôt que la complexité : si c’est complexe, c’est que quelque chose ne va pas.

Ce principe est connu et appliqué dans un grand nombre de disciplines.

Pour moi c’est un rappel, un post-it mental dans tout ce que je fais.

C’est un rappel parce que j’ai tendance à l’oublier. C’est difficile, car pour pouvoir simplifier, il faut comprendre le complexe.

KISS est né dans les années 70 et est arrivé en même temps qu’un mouvement né aux États-Unis sous l’appellation « retour à la terre », devenu plus tard un vrai phénomène : le minimalisme.

Marie Kondo en a fait son business avec son livre La Magie du Rangement et son émission sur Netflix. Les chaînes Youtube qui en parlent pullulent. Les Matt d’Avella et autres ont des millions d’abonnés.

Le minimalisme est un succès.

D’un côté c’est étrange, car les concepts de frugalité et de simplicité ne datent pas d’hier.

D’un autre, dans un monde de la consommation, de l’augmentation du coût de la vie et de la course à la productivité, c’est presque devenu une nécessité pour le portefeuille et la santé mentale.

C’est le documentaire sur le minimalisme diffusé sur Netflix en 2017 qui a popularisé ce concept aux États-Unis puis partout dans le monde.

Le duo du documentaire « The Minimalists », Joshua Fields Millburn et Ryan Nicodemus, a déclenché un phénomène de mode.

Mais si beaucoup réduisent le minimalisme à être moins consumériste, moins matérialiste, à posséder moins de choses et à faire plus d’espace, c’est bien plus que ça.

C’est une des choses qui a eu le plus d’impact sur ma vie, et qui fait un lien concret avec la phrase qui a changé ma vie : « La façon dont tu fais une chose est la façon dont tu fais tout. »

Le minimalisme est une intention.

Il ne s’agit pas seulement d’avoir moins de choses, mais plutôt de chercher l’espace et la simplicité pour faire plus avec moins.

C’est une philosophie de vie qui permet de trouver un équilibre dans un monde qui nous pousse à en faire toujours plus.

C’est la mise en application d’une façon de gérer les problèmes :

Les problèmes sont mieux résolus lorsqu’ils sont inversés

Voir Bien commencer 2023 grâce à l’anti-journée

Le minimalisme inverse les paradigmes.

Au lieu d’alourdir la vie avec des choses, des idées, des projets, des systèmes, des applications, etc. le minimalisme se focalise sur le moins, qui apporte plus.

Ce n’est pas toujours facile de maintenir cette philosophie, on a tendance à toujours se rajouter des choses au quotidien, et beaucoup d’approches du minimalisme ne tiennent pas la route quand il s’agit de vivre avec les contraintes du quotidien, notamment avec des enfants.

Je vois un manque de minimalisme partout.

Chez les stagiaires qui enchainent formation sur formation et qui finissent par ne plus savoir par quoi commencer.

Sur les sites Internet qui sont trop denses, sans espace et qui diluent le message.

Dans les écrits qui mélangent trop d’idées en même temps et qui sont peu aérés.

Dans les écrits qui veulent tout dire et parler à tout le monde et qui finissent par ne rien dire et ne parler à personne.

Nous avons toujours fait le ménage dans nos affaires avec ma femme, on garde peu de choses. Le minimalisme m’anime depuis longtemps.

Mais là, on a passé un niveau.

Ma femme s’y est vraiment mise il y a peu.

Et quand ma femme se met à un truc, tout le monde s’y met.

Récemment, nous avons rangé la cuisine et nous avons gardé uniquement ce qui nous sert.

On est assez peu matérialistes mais ça reste assez dingue de voir tout ce qu’on garde qui ne sert pas quand on décide de faire vraiment le tri.

Tout le « trop » a été vendu ou donné. Plus rien ne traine sur les plans de travail et rien de superflus ne traine dans les tiroirs et les placards.

Et ça a eu des effets auxquels nous ne nous attendions pas.

Nos 4 enfants sont passés dans la cuisine « minimalisée », et tous ont eu la même réaction « Waouh, trop bien la cuisine ! » avec des commentaires sur le fait qu’on s’y sent bien, que c’est plus agréable et beau.

L’espace négatif nous fait nous sentir mieux, plus apaisés, plus libres.

Le fait d’avoir réduit nous donne plus l’envie d’y être, de faire mieux à manger, de prendre plus le temps, l’espace créé dans la cuisine a impacté toute notre maison.

On a rangé les chambres, la maison, le garage, j’ai rangé mon bureau, ma bibliothèque…

Cette cuisine m’a rappelé ce que j’ai tendance à oublier quand je travaille et qui me demande un effort pour y revenir, le KISS.

Je travaille mieux, ma femme aussi, l’impact est phénoménal.

J’ai plus de motivation et de plaisir à faire de petites tâches, je ne laisse rien trainer, ça a libéré de l’espace physique, mental et émotionnel.

Ça m’a même fait reconsidérer l’approche de mon site Internet, de mes projets, de ma communication et de ce que j’ai envie de faire de mon entreprise.

Si vous ne connaissez pas le minimalisme, je vous recommande de vous y intéresser.

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À propos de Laurent Bertin


Ancien directeur informatique dans une grande banque française, j’ai tout quitté du jour au lendemain pour devenir praticien en hypnose. J’ai développé mon cabinet, suis devenu formateur, co-directeur d’un grande centre de formation pour tout quitter à nouveau et vivre de mon activité grâce à Internet.

Aujourd'hui, je vous apprend à gagner plus, travailler moins (et mieux) et à profiter de la vie en créant votre marque personnelle pour devenir une autorité dans votre domaine.