L’auto-sabotage est un vaste sujet qui regroupe des dizaines de mécanismes émotionnels et psychologiques complexes.
L’auto-sabotage se produit quand on entrave sa propre réussite.
C’est fréquent, surtout chez les indépendants. Tout repose sur eux. Les mécanismes d’auto-sabotage sont mis en exergue par cette autonomie « forcée ».
Problèmes de styles d’attachements, de procrastination, des traumas, des rencontres difficiles, un manque d’estime de soi, la liste des causes potentielles est longue.
Une des causes majeures vient de notre tendance à vérifier ce à quoi on croit ou à fuir ce qu’on ne veut pas croire de soi.
Si on n’a pas cessé de vous dire en grandissant que vous n’arriverez à rien, sans travail personnel et sans connaissance de vous-même, vous avez deux options :
- Tout faire pour vérifier que c’est vrai pour donner raison à cet apprentissage (prophétie auto-réalisante)
- Fuir vers l’avant pour prouver que c’est faux, ce qui envoie souvent dans des directions pas vraiment choisies. Fuir est une réaction, pas un choix.
Les personnes qui ont une image négative d’elles-mêmes et une faible estime de soi sont particulièrement vulnérables à l’auto-sabotage.
Si elles sont sur le point de réussir, elles se sentent mal à l’aise.
C’est un vrai sujet qui demande d’explorer ses mécanismes, de les reconnaitre, de faire avec parfois.
Mais souvent ça met sur de mauvaises pistes.
La liste des causes est longue, et c’est bien le problème.
Elle est trop longue.
On se met à tout mélanger et le fait de voir l’auto-sabotage partout devient le problème.
On fait de mécanismes présents chez tout le monde un problème qui n’appartient qu’à nous.
Je l’ai vu souvent, et on n’en parle pas assez.
Quand on se sent différent, loup solitaire ou extra-terrestre, notre mécanisme va être de chercher à s’adapter, à rentrer dans le moule, dans ce qu’on croit être la normalité.
Ce qu’on va alors appeler auto-sabotage est ce qu’on devrait écouter.
Ce truc qui nous dit où aller, cette voix intérieure qui nous guide, qui nous hurle de nous faire vraiment confiance et d’arrêter de penser petit.
Je suis comme ça.
J’ai saboté deux co-directions d’écoles de formation.
J’ai mis fin à deux contrats de formations dans des écoles.
J’ai refusé 3 propositions de livres à une époque où je ne me sentais pas prêt du tout.
J’ai dit non à plein de trucs.
Je me suis dit aussi que je me sabotais, ça m’a mis plus bas que terre pendant longtemps.
Jusqu’à ce que je comprenne.
C’est parce que j’ai dit non à tout ça que j’ai développé mon activité en ligne, que je peux travailler 4h par semaine si je veux et bien gagner ma vie.
Une partie de moi refusait d’être enfermée et de rester dans un système habituel du travail. Cette partie de moi qui cherche la tranquillité, la liberté et l’autonomie.
Une autre refusait que je transgresse mes valeurs personnelles les plus fortes par sécurité et confort.
Avant je disais oui, puis non en disant que je me sabotais.
Maintenant, je dis non tout de suite.
Alors peut-être que ce qu’on appelle auto-sabotage, ce qui nous fait nous sentir mal et nous plaindre est parfois un guide, un ange sur une épaule qui nous hurle « Fais TON truc, arrête de faire comme les autres ».
Mais ça nous fait peur, on fait du bruit pour arrêter d’entendre ce qui hurle dans le silence de nos pensées.
Dans mon expérience avec les profils atypiques, avec ceux qui se reconnaissent dans les articles comme le loup solitaire ou l’extra-terrestre, c’est quasiment toujours le cas.
Ces profils savent qu’ils peuvent faire mieux, qu’ils peuvent viser plus grand, et comme ils n’y sont pas encore, ils se sentent nuls.
Ce ressenti est un appel, un guide vers l’avant.
Mais on le perçoit comme un frein.
Le reste, la procrastination et autres sont des problèmes de mise en place de systèmes, d’utilisation d’effet de leviers, d’illusion et d’incompréhension de ce qu’est la motivation.
Ce sont des mécanismes normaux qui doivent s’intégrer, pas se régler.
Attendre le bien-être émotionnel et d’avoir tout réparé ne fait que renforcer le problème.
Je crois qu’on n’apprend pas assez aux gens à regarder leur problème aussi d’un côté positif.
Tout de suite on va chercher à réparer, corriger, à explorer le passé et les traumas pour résoudre.
Mais certaines choses n’ont pas à être résolues, car c’est ce qui nous guide, ce qui nous appelle.
Et je crois que souvent, c’est le cas de ce qu’on appelle auto-sabotage.