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Il y a quelque chose dans la culture japonaise qui m’a toujours fasciné. Et ma femme aussi.

Il y a quelques années on est allés au Japon. C’était fantastique.

Comme touristes on ne voit souvent que l’aspect agréable des choses et j’ai conscience que la société japonaise a bien des défauts.

Mais j’ai vécu là-bas des moments qui me font le même effet que de regarder les étoiles : cette sensation d’espace, de calme, de paix et ce mélange d’infiniment grand et d’infiniment petit.

C’est la philosophie du Zen.

Et plus précisément du Wabi Sabi, une philosophie – une vision du monde – japonaise.

C’est une appréciation de l’humilité, de la beauté imparfaite, de l’impermanence des choses et du fait que rien n’est totalement abouti.

Cette philosophie s’applique à toutes les facettes de la vie.

Wabi est traduit par « simplicité », « mélancolie » ou « regard de la sérénité ». Sabi est traduit par « ancien et élégant », « tranquillité » ou « beauté des choses fanées ».

L’application artistique du wabi sabi est le Kintsugi (photo de l’article), un artisanat japonais qui consiste à réparer les poteries cassées.

Kintsugi se traduit littéralement par « jointure dorée ».

Plutôt que d’essayer de cacher les fractures et de rendre la poterie comme neuve, les artisans du Kintsugi utilisent une laque à base de sève d’arbre saupoudrée d’or, d’argent ou de platine pour accentuer les fissures et les réparations.

Les fissures et les failles deviennent beauté artistique, impossibles à reproduire. Rien d’autre ne se brisera et ne se fissurera de la même manière. Kintsugi apprend que l’unicité vient aussi des souffrances et des difficultés de la vie.

Plutôt que de perdre du temps et de l’énergie à rechercher la perfection, à tomber dans les pièges du mieux et du plus, à s’enfermer dans des illusions et des dictatures.

Wabi sabi n’empêche pas la recherche de l’excellence.

Ça n’est pas une excuse pour la paresse.

C’est un art.

L’art de faire avec ce qui est, de faire plus avec moins.

Le wabi sabi repose sur sept principes :

  • Kanso – la simplicité
  • Fukinsei – l’asymétrie ou l’irrégularité
  • Shibumi – la beauté de la sobriété
  • Shizen – le naturel
  • Yugen – la grâce subtile
  • Datsuzoku – la liberté
  • Seijaku – la tranquillité

C’est une philosophie de l’authenticité et des principes qui s’appliquent un peu chaque jour pour en faire des leviers à long terme.

Rendre beaux nos défauts, apprécier nos failles.

Cultiver une estime de soi basée sur l’art de l’inévitabilité de la perte et des blessures.

Exprimer notre humanité et notre beauté par l’exposition ouverte de nos défauts plutôt que par leur éradication.

Le Wabi Sabi est un antidote à l’anxiété et au perfectionnisme. À toutefois ne pas confondre avec le Wasabi.

Le wabi sabi vous donne la permission d’être vous-même.

Il vous encourage à faire de votre mieux, mais sans vous rendre malade dans la poursuite d’un objectif de perfection inatteignable.

Il vous incite à vous détendre, à ralentir et à profiter de votre vie. Et il vous montre que la beauté peut être trouvée dans les endroits les plus improbables, faisant de chaque jour une porte vers le plaisir.

Beth Kempton – Wabi-Sabi: Le bonheur est dans l’imperfection

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À propos de Laurent Bertin


Ancien directeur informatique dans une grande banque française, j’ai tout quitté du jour au lendemain pour devenir praticien en hypnose. J’ai développé mon cabinet, suis devenu formateur, co-directeur d’un grande centre de formation pour tout quitter à nouveau et vivre de mon activité grâce à Internet.

Aujourd'hui, je vous apprend à gagner plus, travailler moins (et mieux) et à profiter de la vie en créant votre marque personnelle pour devenir une autorité dans votre domaine.