C’est bientôt 2023, le début de la période des bonnes résolutions et d’Internet qui va se démener pour nous expliquer comment bien réussir à tenir ses bonnes résolutions.

Si avoir des objectifs est important, la plupart des conseils sont soit des évidences, soit inefficaces.

Les mettre en application c’est transformer sa journée en une succession d’injonctions inadaptées :

Travailler comme ceci, s’organiser comme cela, suivre ses tâches de telles façons, tenir un journal le matin, un le soir, méditer, prendre sa douche froide, aller marcher 2h par jour, lire 1 chapitre par jour, se coucher tôt, se lever tôt, faire son yoga, ses étirements, avoir un environnement qui permet la productivité, faire sa routine de sport, dire bonjour à la dame, se tenir bien à table, raconter une histoire à ses enfants, limiter les écrans, passer du temps avec ceux qu’on aime, être à l’écoute, partager, être généreux.

Ok ok ok ! Ça va, on a compris.

Bientôt faudra un business plan pour aller aux toilettes.

Y’a que 24h dans une journée et les plus importantes ont déjà disparu dans l’organisation et les routines.

Ça me rappelle quand je travaillais à la banque.

On faisait des tableaux Excel pour les réunions qui permettaient de préparer les grandes réunions.

On peut vite tomber dans ces pièges de la productivité, de l’organisation et du développement personnel.

Ça a l’air joli et permet en théorie d’atteindre ses rêves et de réaliser ces projets, c’est louable.

Mais c’est anxiogène, et contre-productif.

La solution pour « réussir » devient le problème.

Ça affaiblit, ce sont des béquilles qui cachent des problèmes différents et plus importants.

On devient dépendants de routines et de techniques peu applicables à notre fonctionnement, mais qui font vendre des livres et des formations.

Dans cette lettre, je vous propose autre chose.

Au lieu de poser des objectifs, je vous propose de poser des anti-objectifs, et de fabriquer votre anti-journée.

C’est envisager une année 2023 où vous ferez moins de ce que vous n’aimez pas faire et plus de ce que vous aimez.

Pas de routine, pas de techniques compliquées, juste des anti-objectifs.

Apprendre à inverser les problèmes

J’aime la tranquillité, j’aime avoir du temps pour moi et ceux que j’aime, j’aime travailler le moins possible pour le maximum de résultats possibles.

Si j’y arrive et que j’en suis assez fier, j’ai besoin de rappels à l’ordre.

Les journées se remplissent facilement de choses qu’on n’a pas envie de faire.

Des choses qu’on croit devoir faire, qu’on trouve normal de faire.

Parce qu’on trouve toujours de bonnes raisons à ce qu’on fait.

On trouve toujours des excuses à éviter de changer, à éviter de dire non et à éviter de se confronter à ce qui nous limite.

On finit par vivre au rythme incessant de nos calendriers et à subir des choses – et des gens – qu’on n’aime pas.

Le truc pour éviter ça, c’est de comprendre que les problèmes sont mieux résolus lorsqu’ils sont inversés.

Il est plus facile de penser à ce que vous ne voulez pas qu’à ce que vous voulez.

Si vous voulez avoir plus de temps et plus d’énergie dans une journée, la question n’est pas « comment gagner du temps » mais « qu’est-ce qui me fait perdre du temps et comment faire pour l’éviter ».

Inverser les problèmes est un modèle de pensée efficace et important dans la vie. C’est un thème majeur de ma conférence.

Dans cette lettre, je vous partage comme j’ai réussi à créer et vivre ma journée idéale.

Et pour créer sa journée idéale, il faut d’abord inverser le problème, et donc créer sa pire journée.

Imaginer sa pire journée

Au lieu de réfléchir à ce que vous aimeriez d’une journée parfaite, imaginez votre pire journée.

J’ai fait ce travail il y a quelques années, avant de me lancer dans l’aventure d’une entreprise que je gère seul.

Voici à quoi ressemblait ma pire journée :

  1. Des contraintes horaires sur l’agenda
  2. Passer du temps dans les transports
  3. Devoir passer du temps avec des gens que je n’aime pas ou en qui je n’ai pas confiance
  4. Devoir obéir à des directives que je trouve idiotes
  5. S’occuper du travail des autres
  6. Devoir être au bureau
  7. Travailler les weekends

À l’époque, je travaillais encore dans un centre de formation, je gérais des gens, je travaillais les weekends en stage ou en formation, j’avais 2h de transports par jour et des déplacements.

S’il y a beaucoup de choses que j’ai appréciées pendant cette période, définir ma pire journée a été un rappel à l’ordre.

Le rappel d’un de mes objectifs phares, pouvoir gagner ma vie depuis partout dans le monde en travaillant 4h par semaine.

Ce rappel à l’ordre m’a permis de définir ma journée idéale.

Construire sa journée idéale

En travaillant à rebours à partir de mon anti-journée, j’ai construit ma journée idéale :

  1. Avoir des contraintes horaires sur l’agenda → Ne plus faire de coachings en 1:1
  2. Passer du temps dans les transports → Ne plus avoir à me déplacer
  3. Devoir passer du temps avec des gens que je n’aime pas ou en qui je n’ai pas confiance → Pas de collaboration avec des personnes que je n’aime pas – même une légère mauvaise impression et c’est un non catégorique
  4. Devoir obéir à des directives que je trouve idiotes → Ne rendre de compte à personne
  5. S’occuper du travail des autres → Ne gérer aucun employé
  6. Devoir être au bureau → Ne pas dépendre d’un lieu de travail
  7. Travailler les weekends → Ne plus faire ou limiter le plus possible les stages et les formations en présentiel

De mon anti-journée sont nés des anti-objectifs : ce que je ne veux pas faire.

Ils m’ont aidé à construire ma journée idéale et ma vie idéale.

J’ai douté, j’ai eu peur, j’ai hésité, tout ne s’est pas construit en une journée.

De ces anti-objectifs sont nées des actions quotidiennes, des systèmes qui m’ont aidé à vivre cette journée idéale, chaque jour.

La puissance des anti-objectifs

Si les objectifs sont importants dans notre vie, ils ont leurs limites et nous font parfois oublier un levier important de réussite : l’évitement.

Les anti-objectifs permettent de transformer en systèmes des objectifs, de définir des règles et des principes de vie.

Ces règles agissent comme des rappels.

Ils aident à dire non.

Ils nous ancrent dans ce qui compte vraiment.

Ils nous rendent plus solides.

Ils nous évitent de nous perdre dans les conseils des autres.

Pour bien débuter 2023, inversez les problèmes, construisez votre anti-journée et vos anti-objectifs.

Si quelque chose n’entre pas dans votre journée idéale, jetez-le ou commencez à faire le nécessaire pour que ça disparaisse.

Essayez, c’est incroyablement simple et étrangement puissant.

Amicalement,

Laurent

À propos de Laurent Bertin


Ancien directeur informatique dans une grande banque française, j’ai tout quitté du jour au lendemain pour devenir praticien en hypnose. J’ai développé mon cabinet, suis devenu formateur, co-directeur d’un grande centre de formation pour tout quitter à nouveau et vivre de mon activité grâce à Internet.

Aujourd'hui, je vous apprend à gagner plus, travailler moins (et mieux) et à profiter de la vie en créant votre marque personnelle pour devenir une autorité dans votre domaine.