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Aux échecs, comme dans beaucoup d’autres jeux, on gagne parce qu’on fait moins d’erreurs que l’adversaire.

À très haut niveau, les joueurs sont des bases de données ambulantes et connaissent presque toutes les parties qui ont déjà été jouées. Vous pouvez regarder cette vidéo où Magnus Carlsen – multiple champion du monde – reconnait en un coup d’œil les parties disposées sur l’échiquier.

Lorsque les grands maîtres d’échecs préparent un match, ils étudient des variantes inconnues pour emmener leur adversaire où il sera plus susceptible de faire des erreurs.

Le professionnel doit créer des opportunités pour que l’autre fasse des erreurs. C’est pour ça que beaucoup de parties d’échecs de très haut niveau se terminent en match nul.

L’amateur, lui, n’a « rien à faire » que d’attendre les erreurs de son adversaire pour gagner.

Au tennis, c’est la même chose.

Simon Ramo dans son livre « Extraordinary Tennis for the Ordinary Player » a constaté qu’environ 80 % des points sont gagnés dans le tennis professionnel alors que dans le tennis amateur, environ 80 % des points sont perdus.

Je ne vous mets pas le lien parce qu’il est cher et que ce qu’il dit tient en une phrase :

Au niveau amateur on joue le jeu du moins mauvais. Au niveau professionnel, celui du meilleur.

Les professionnels savent qu’ils ne jouent pas le même jeu que les amateurs, alors que beaucoup d’amateurs essayent de jouer le jeu des professionnels. C’est un peu la même histoire que celle chauffeur dont je parle dans cet article.

Nous sommes tous des amateurs, mais on se prend pour des professionnels.

Le truc pour éviter ça, c’est de comprendre que les problèmes sont mieux résolus lorsqu’ils sont inversés. C’est une des raisons pour laquelle il est plus efficace de se créer une anti-journée plutôt qu’une journée idéale.

Il est plus facile de penser à ce que vous ne voulez pas qu’à ce que vous voulez.

Si vous voulez plus de temps, la question n’est pas « comment gagner du temps » mais « qu’est-ce qui me fait perdre du temps et comment faire pour l’éviter ».

Plutôt que de penser à ce qui rend heureux, limitez ce qui vous rend malheureux.

Plutôt que de penser à trouver de l’énergie, cherchez ce qui vous en prend trop.

Penser comme des amateurs est plus efficace que de penser comme des professionnels. C’est d’ailleurs comme ça qu’on devient un professionnel.

Dans la vie, on progresse en faisant de moins en moins d’erreurs, pas quand on n’en fait jamais.

En couple, on entretient mieux la relation en laissant moins de place à ce qui l’abime.

On éduque mieux les enfants en évitant d’être un parent stupide plutôt qu’en cherchant à être un parent parfait.

Il vaut mieux chercher à se connaître de moins en moins mal, plutôt que de chercher à savoir qui on est vraiment.

Il vaut mieux éviter l’impuissance que de chercher la puissance.

Bref, vous avez compris l’idée, bande d’amateurs 😉

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À propos de Laurent Bertin


Ancien directeur informatique dans une grande banque française, j’ai tout quitté du jour au lendemain pour devenir praticien en hypnose. J’ai développé mon cabinet, suis devenu formateur, co-directeur d’un grande centre de formation pour tout quitter à nouveau et vivre de mon activité grâce à Internet.

Aujourd'hui, je vous apprend à gagner plus, travailler moins (et mieux) et à profiter de la vie en créant votre marque personnelle pour devenir une autorité dans votre domaine.