Lecture de 3 mn

S’asseoir sur une chaise et ne rien faire d’autre que penser ?

Facile ?

Pas tant que ça.

C’est si insupportable qu’une partie des gens – surtout les hommes – préfèrent s’administrer de légers chocs électriques que de rester seuls à penser pendant 15 minutes.

Dans plus de 11 études distinctes , les chercheurs ont montré que les gens détestaient qu’on les laisse réfléchir, quel que soit leur âge, leur niveau d’éducation, leurs revenus ou leur utilisation des smartphones ou des médias sociaux.

Le simple fait d’être seul avec ses pensées était si aversif qu’il a poussé de nombreux participants à s’administrer un choc électrique qu’ils étaient auparavant prêts à payer pour éviter de le subir.

Timothy Wilson – Psychologue qui a dirigé les travaux

D’autres expériences ont demandé à un plus grand nombre de volontaires de réaliser un test similaire chez eux, assis devant un ordinateur. La plupart ont « triché » en consultant leur téléphone ou en écoutant de la musique.

Conclusion : les gens sont malheureux en leur propre compagnie et certains préfèrent les expériences douloureuses à leurs propres pensées.

À l’époque (2014), ces études ont fait le buzz et ont été publiées dans des revues scientifiques et reprises dans pas mal d’articles de grands journaux, comme le Time.

Elles nous montrent qu’on évolue en mal, que la société nous rend idiots et incapables d’être seuls.

C’est triste.

Ça fait réfléchir non ?

En vrai, ces études sont assez nulles.

Il y a des dizaines d’explications à ça.

Par exemple :

  • La perception de la douleur est différente pour chacun, ça peut déjà fausser de nombreux résultats.
  • Quand on n’a rien à faire, notre esprit va se fixer sur ce qui est autour de nous, appuyer sur un bouton électrique 3 ou 4 fois pour s’occuper n’est pas si grave et n’explique pas grand chose.
  • L’humain a besoin d’avoir un sens et un but, même pour des tâches simples.

L’essentiel est qu’ils se sentaient malheureux, La recherche a montré que le bonheur ne consiste pas seulement à éprouver du plaisir. Vous avez besoin d’un sens et d’un but – ce qui vous manque dans ces conditions. Et lorsque vous avez une tâche à accomplir, vous avez ce sentiment – même s’il s’agit d’une tâche simple.

Ivo Vlaev, psychologue comportemental à l’université de Warwick

On brandit souvent des études pour justifier un point de vue mais elles ne sont pas toujours pertinentes et on en trouve toujours qui disent d’autres choses.

Pas toujours facile de se faire un avis.

Il s’agit essentiellement d’une étude montrant que les gens n’aiment pas s’ennuyer, que cela ait pu prendre 11 expériences dans une revue scientifique majeure est un peu mystifiant.

Dr Chris Chambers, chercheur à l’école de psychologie de l’université de Cardiff

Nous avons besoin de bonheur ou de satisfaction pour nous sentir bien et dans ces situations, il n’y a aucun des deux.

On a besoin de se soucier de quelque chose, même pour des choses simples.

Et si on élargit au bonheur, son opposé est le désespoir : on ne voit pas l’intérêt de faire quoi que ce soit.

Le désespoir conduit à toutes sortes de choses désagréables : les addictions, la violence, le suicide…

Je termine ce billet avec les mots de Mark Manson et je vous invite à lire ses deux livres « L’art subtile de s’en foutre » et « Tout est foutu » qui parlent très bien de bonheur et d’espoir.

Pour construire et maintenir l’espoir, nous avons besoin de trois choses : un sentiment de contrôle, une croyance en la valeur de quelque chose et une communauté.

Le « contrôle » signifie que nous avons le sentiment de maîtriser notre vie, de pouvoir influer sur notre destin.

« Valeur » signifie que nous trouvons quelque chose d’assez important pour y travailler, quelque chose de meilleur, qui vaut la peine d’être recherché.

Et « communauté » signifie que nous faisons partie d’un groupe qui valorise les mêmes choses que nous et qui s’efforce de les réaliser.

Mark Manson

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À propos de Laurent Bertin


Ancien directeur informatique dans une grande banque française, j’ai tout quitté du jour au lendemain pour devenir praticien en hypnose. J’ai développé mon cabinet, suis devenu formateur, co-directeur d’un grande centre de formation pour tout quitter à nouveau et vivre de mon activité grâce à Internet.

Aujourd'hui, je vous apprend à gagner plus, travailler moins (et mieux) et à profiter de la vie en créant votre marque personnelle pour devenir une autorité dans votre domaine.