Quand on pense à gagner du temps dans l’atteinte de nos objectifs, la plupart des gens pensent à ce qui permet d’aller plus vite : la productivité, l’organisation, la quantité de travail et d’effort.
Comme pour une formule 1, on va penser à la puissance moteur, aux pneus, à l’aérodynamique, au pilote.
On pense d’abord à ce qui permet de faire plus, et plus vite.
Alors que le plus important, ce sont les freins.
C’est logique.
Prendriez-vous un vélo sans frein pour descendre d’une montagne ?
Une formule 1 pourrait-elle rouler à 350 km/h sans être capable de réduire sa vitesse en quelques instants ?
Non.
Dans la vie, c’est la même chose.
Vous devez construire des freins qui vous permettent d’accélérer et d’aborder les virages sans crainte.
À trop courir vers l’avant, à trop penser au plus, au mieux, au plus efficace, au plus rapide, on oublie de ralentir et on n’entretient pas les freins qui nous permettent les accélérations quand c’est nécessaire.
Dans ces cas-là, seules deux options sont possibles :
- on fait du surplace et le vent de l’air qu’on brasse nous donne cette impression de vitesse
- on finit dans un mur
C’est valable dans tous les domaines de la vie.
- en accompagnement, un client avec qui on va trop vite est un client qui ne reviendra pas
- dans les relations affectives, essayez la demande en mariage au premier rendez-vous et vous verrez
- dans l’apprentissage, prendre le temps de réécrire ce qu’on apprend avec nos propres mots est plus efficace
- Sans moments pour soi dans la vie, que devient-on ?
C’est tout l’intérêt des pratiques comme la pleine conscience, la cohérence cardiaque, elles nous font ralentir, elles entretiennent nos freins.
Ou l’intérêt de la promenade quotidienne sans technologie qui nous apprend que tout dans la vie n’a pas besoin d’un but ou d’un objectif.
Une question que j’aime qui permet de changer de perspective dans tous les domaines de la vie :
Que feriez-vous si vous ne pouviez %action% que %temps% par semaine maximum ?
Ce qui donne :
- Que feriez-vous si vous ne pouviez travailler que 2h par semaine maximum ?
- Que feriez-vous si vous ne pouviez passer du temps avec vos enfants que 2h par semaine maximum ?
- Que feriez-vous si vous ne pouviez parler à vos clients que 5min pendant un rendez-vous ?
Le but n’est pas de réussir à le faire, mais de noter ce qui vient comme idées de ce qu’on supprimerait, de ce qu’on changerait et de ce qu’on arrêterait de faire.
C’est une excellente façon de s’arrêter pour prendre le temps d’élaguer l’inutile et le superflu pour avancer plus vite et appliquer le principe de Pareto à son quotidien.
Si vous voulez avancer plus vite et vivre mieux, entretenez vos freins.