Qui n’a jamais cherché de la motivation pour faire quelque chose ?
Se réveiller plus tôt, être plus régulier, avoir les bons outils, le bon matériel, la bonne technique, la bonne méthode, faire des formations, lire des livres, voir un thérapeute, un coach…
On croit que ça nous aidera et que la motivation suivra.
Et non.
Le problème de la motivation
Le problème est qu’on associe « motivation » à « en faire plus », avec plus de règles.
On se crée une discipline punitive et en cas de faux pas c’est l’autocritique, le jugement et la culpabilité qui sont au rendez-vous.
Le manque de motivation est avant tout une question de résistance. S’il y a plein de bonnes raisons à la résistance, je les classe en 2 résistances majeures :
- La résistance structurelle, qui vient d’un manque de connaissance de soi et d’intégrité personnelle. C’est quand on croit qu’on doit faire des choses parce qu’on a été éduqué, conditionné et formaté dans ce sens. Une part de nous sait que ça n’est pas vrai et résiste.
- La résistance simple, celle qui nous fait résister parce que ce qu’on veut faire est chiant (comme faire ses papiers par exemple).
Mais la vraie résistance vient surtout du piège de la motivation.
Le piège de la motivation
L’erreur principale sur la motivation est la croyance commune que la motivation est quelque chose que nous trouvons, alors que c’est quelque chose que nous cultivons.
C’est le « piège de la motivation » : la motivation ne précède pas l’action ; l’action précède la motivation.
Par exemple, j’ai repris le sport quotidien quand j’ai changé mon objectif.
Je suis passé d’un résultat mesurable – changer un chiffre sur une balance – à un résultat interne, émotionnel : mieux réfléchir et me sentir bien.
La récompense se trouve dans l’action elle-même, plutôt que dans le résultat.
C’est une des raisons pour lesquelles les objectifs sont des pièges, car la clé pour évoluer et réussir dans la vie et au travail ne réside pas dans les objectifs, mais dans les systèmes mis en place qui favorisent le plaisir de l’action quotidienne.
Sortir du devoir et de la culture de l’effort
Beaucoup de personnes fonctionnent par l’obligation et le devoir, ça crée des phases de démotivation, de « à quoi bon », des phases d’hibernations, et une difficulté à gérer l’après-réussite de l’atteinte de l’objectif.
Une bonne façon de vérifier si on a le problème est de se poser ces 3 questions :
- Est-ce que les exigences des autres passent avant les miennes ?
- Est-ce que le résultat est plus important que le processus ?
- Est-ce que ce que je fais me met en joie ?
Nous sommes tellement idiots que même lorsque nous découvrons quelque chose que nous aimons, nous pouvons être prompts à l’attacher à un programme punitif : courir six matins par semaine, lire cinq livres en vacances, transformer notre passion ou passe-temps en une activité lucrative…
C’est la « hustle culture », la culture de l’effort, du plus et de l’excès, transmise par les histoires de réussites et les biais cognitifs associés, j’en parle déjà un peu dans cet article.
Où sont passées la joie, la tranquillité et la simplicité ?
Ils se sont perdus dans la culture du plus, du mieux et de l’excès.
Ne vous laissez pas piéger.