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L’argent fait le bonheur jusqu’à un certain point.

Cette phrase vient d’une étude de 2010 faite par Daniel Kahneman – encore lui – et Angus Deaton.

D’après eux, le bonheur augmente jusqu’à ce que le revenu annuel atteigne 75 000 $, après quoi il plafonne.

Cette étude a fait le tour du monde, je l’ai souvent citée aussi.

Elle a fait le buzz, et pas forcément pour de bonnes raisons : elle nous donne un but pas trop ambitieux, nous rassure et nous flatte.

On a la confirmation que les Bill Gates, les Elon Musk, les Besos et autres ne sont pas plus heureux que nous. Ouf. Ça va.

Une étude plus récente donne des résultats opposés à ceux de Kahneman.

En 2021, Matthew Killingsworth, chercheur en psychologie à l’Université de Pennsylvanie, a donné suite à l’étude Kahneman-Deaton et a constaté que les revenus étaient « solidement associés » à un bien-être et une satisfaction de vie plus élevés. Il n’a trouvé aucun plateau à partir duquel l’argent cesserait de compter.

Alors quoi ? Qui croire ? Et pourquoi ?

L’argent fait le bonheur, oui ou non ?

L’argent libère de la charge mentale de devoir payer son loyer et ses factures. Il offre des options, des opportunités, des libertés de choix.

Il donne un sentiment de contrôle dont Killingsworth pense qu’il est un paramètre essentiel des résultats de son étude.

Mais la clé n’est pas la quantité d’argent qu’on possède mais la façon dont on l’utilise. 

Les recherches montrent que dépenser de l’argent pour vivre des expériences avec d’autres personnes génère plus de bonheur que lorsqu’on l’utilise pour acheter des choses.

Elles montrent aussi que plus les gens ont d’argent, plus ils investissent dans des activités plus chères comme les loisirs, les vacances et ce qui fait sortir, voyager et rencontrer du monde.

Alors que plus le niveau de revenus descend, plus les dépenses sont faites dans ce qui permet de survivre mais aussi dans des loisirs passifs, comme regarder la télévision (acheter une télé, un abonnement netflix, un smartphone, un canapé etc.). 

Ces mêmes études montrent que les loisirs passifs nous rendent malheureux, alors que les loisirs actifs nous rendent heureux.

Acheter des choses – en dehors du nécessaire pour vire – procure une joie éphémère. On devient addicte au shoot de dopamine que procure un achat.

Comme si ce nouveau truc allait faire notre bonheur alors que quelques mois plus tard, il dort dans un placard ou sur une étagère.

C’est l’adaptation hédonique, la tendance observée des humains à revenir rapidement à un niveau de bonheur relativement stable en dépit d’événements positifs ou négatifs majeurs ou de changements importants dans leur vie.

Si ces sujets vous intéresse, je vous recommande la lecture du livre de Daniel Todd Gilbert : « Et si le bonheur vous tombait dessus ».

Et de faire attention à ce que vous achetez 😉

Demain, on parlera de rapport à l’argent et de ce que c’est vraiment.

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À propos de Laurent Bertin


Ancien directeur informatique dans une grande banque française, j’ai tout quitté du jour au lendemain pour devenir praticien en hypnose. J’ai développé mon cabinet, suis devenu formateur, co-directeur d’un grande centre de formation pour tout quitter à nouveau et vivre de mon activité grâce à Internet.

Aujourd'hui, je vous apprend à gagner plus, travailler moins (et mieux) et à profiter de la vie en créant votre marque personnelle pour devenir une autorité dans votre domaine.