Être soi-même dans un monde qui essaye constamment de vous en empêcher est la plus grande des réussites.
Ralph Waldo Emmerson
Dans ma conférence sur la réussite, je dis « Nous sommes tous des lions déguisés en moutons ».
Cette phrase est inspirée du Disney de 1952 Lambert le lion bêlant, sans doute inspiré du plus connu « Le Vilain Petit Canard », écrite en 1842 par Hans Christian Andersen.
Qu’est-ce qui rend si difficile d’être soi-même ? Pourquoi Ralph Waldo Emmerson considère qu’être soi-même est la plus grande des réussites ? Qu’est-ce que ça veut dire être soi-même ?
Le biais de conformité et le besoin d’appartenance
Le biais de conformité désigne notre tendance à agir et à nous aligner sur l’avis de la majorité (pertinent ou pas) alors qu’on a une pensée différente.
Lambert était un mouton sans le savoir car ce biais est également représenté par l’expression « mouton de panurge ».
L’expérience la plus connue sur ce sujet est celle conduite par Solomon Asch.
On montre une ligne aux participants, tous complices sauf un, et on leur demande d’identifier celle qui est identique parmi les trois proposées. Les complices donnent une réponse erronée.
Malgré l’évidence, environ le tiers des personnes testées s’alignaient avec la réponse du groupe.
Des vidéos de ces biais :
- Manipulation mentale – le conformisme
- Dans vos têtes #1 – Le conformisme
- Le conformisme social / Expérience de Asch
Le conformisme activerait les mêmes réseaux neuronaux que nos besoins primaires, comme manger, boire ou dormir, c’est un besoin fondamental, c’est le besoin d’appartenance.
Si le besoin d’appartenance est fondamental à notre survie, c’est aussi ce qui nous rend malheureux, ce qui nous empêche d’être vraiment nous-mêmes.
Le problème, c’est qu’on accepte les présupposés de l’appartenance.
On veut appartenir au groupe des autres.
Au lieu de vouloir appartenir au groupe des autres, on devrait donner envie aux autres d’appartenir au notre.
Tous les leaders, tous les lions ont compris ce changement de paradigme.